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L'esprit d'entreprise

Lundi 27 mars, la fondation de notre université réunissait à la Maison d’Alsace, à Paris, de nombreux dirigeants d’entreprises mécènes ou amies de l’Université de Strasbourg, pour une rencontre consacrée à notre prochaine campagne de levée de fonds. Il est loin le temps où universitaires et entrepreneurs se caricaturaient réciproquement. Les interactions de l’université avec le monde socio-économique sont d’ailleurs déjà multiples : nos étudiants découvrent le monde de l’entreprise à travers les stages prévus dans leurs cursus d’études ; ils sont de futurs collaborateurs formés à des savoirs et des techniques à la pointe des connaissances ; nos services de formation continue et de validation des acquis de l’expérience accompagnent dans le développement de leurs compétences et leur carrière de nombreux personnels d’entreprises, grandes ou petites. Le formidable potentiel de recherche de nos laboratoires constitue un élément d’attractivité majeur au service du développement de l’innovation et de la compétitivité des entreprises. On ne compte pas les start-ups nées à l’université ! Nombreuses sont les entreprises qui contribuent à l’attractivité de l’Université de Strasbourg, en soutenant des projets créatifs et innovants, notamment par le biais de la fondation. L’ouverture de l’université au monde socio-économique ne met pas en danger les libertés académique et scientifique. Elle n’est rien moins que la prise en compte qu’une université telle que l’Unistra, acteur économique majeur du territoire, constitue un facteur d’attractivité pour tous les entrepreneurs.

Michel Deneken,
président de l'Université de Strasbourg

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L'Europe inspire les gagnants du prix Louise-Weiss

Suzon Lejeune (2e prix), Sébastien Laussel (prix du jury), le représentant de Morgane Chovet (1er prix, absente car en mobilité à l'étranger) et Tristan Kopp (3e prix) en compagnie du parrain du prix, Jean-Yves Masson.

Engagés, poétiques, impertinents, rêveurs... Les textes des gagnants du concours de littérature étudiante Louise-Weiss sont un peu de tout cela. Les noms des quatre gagnants ont été dévoilés vendredi 31 mars. Leurs textes et ceux des six autres étudiants pré-sélectionnés par le jury seront publiés à l’automne par les Presses universitaires de Strasbourg.

Les votes des étudiants ont parlé. C’est sous le regard de l'écrivain Jean-Yves Masson, parrain de cette édition, que les gagnants du concours de littérature étudiante Louise-Weiss ont reçu leurs prix des mains du président de l’université, Michel Deneken.
Si chacun des dix auteurs des textes pré-sélectionnés par le jury s'est vu remettre un lot de livres, trois d’entre eux, plébiscités par les votes des étudiants, et un autre primé par le jury, ont reçu les prix suivants :

  • Morgane Chovet, en 3e année à l’Institut d’études politiques, 1er prix (1 000 €) pour A ta rencontre (absente car en échange en Grande-Bretagne, représentée) ;
  • Suzon Lejeune, en master 2 de géographie environnementale, 2e prix (800 €) pour Chez moi, décider, c’est interdit ;
  • Tristan Kopp, en licence 3 et en master 1 de recherche en études théâtrales, 3e prix (500 €) pour Est-ce Un rêve Oublié Par Endroits ? ;
  • Sébastien Laussel, en licence de théologie à distance, prix du jury (750 €) pour La disparition.

Tous seront publiés dans un livre, cet automne, édité par les Presses universitaires de Strasbourg (PUS).
La thématique de cette année, « Europe », a inspiré les 98 candidats : « Leurs textes reflètent un attachement fort à l’Europe, diagnostiquant avec justesse la crise qu’elle traverse. Beaucoup ont évoqué la thématique de l’accueil des migrants, contrecarrant l’idée d’un manque d’intérêt des jeunes générations pour la chose publique », apprécie Pascal Maillard. Le professeur de littérature, à l’initiative du concours, souligne « la qualité des textes reçus », particulièrement au rendez-vous cette année. Et pas seulement en prose, puisque de nouveaux genres, poésie et essai, ont fait leur apparition cette année, en plus de la nouvelle. « La nouvelle de la gagnante évoque ainsi une Europe allégorique, dont s’éprend un jeune réfugié », a décrit le vice-président Culture, sciences en société, Mathieu Schneider.

E. C.

Sébastien Laussel, prix du jury, évoque sa nouvelle La disparition

Sébastien laussel« Comme l’année dernière*, j’avais très envie de participer au concours. Il me manquait un point de départ. C’est ma compagne, Charlotte, qui me l’a fourni en me parlant du tableau du Titien, L’enlèvement de l’Europe. L’angle était tout trouvé pour aborder par la fiction la crise de l’Europe, accusée d’être technocratique, coupée des réalités. L’enlèvement de L’enlèvement… : il faut bien-sûr y voir plusieurs niveaux de lecture...
Lorsque j’ai découvert au cours de mes recherches préparatoires que le tableau était exposé aux Etats-Unis, c’est comme un puzzle qui s’est assemblé et l’écriture est allée très vite, en une journée. Je suis des cours à distance en théologie (à Strasbourg) et en histoire de l’art (à Lille). Ecrire ce texte m’a donc permis de conjuguer cette dernière passion à mon goût de l’écriture, avec laquelle j’ai renoué en reprenant mes études. »

* Sébastien Laussel a été sélectionné parmi les dix textes favoris du jury en 2016.

10 lauréats

Les dix lauréats du concours ont remporté des livres consacrés... à l'Europe évidemment, thématique de cette édition 2017 !

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Un p'tit geste, des p'tits gestes pour l'environnement...

La Semaine de l’environnement s'est achevée jeudi 6 avril. À cette occasion, des personnels et étudiants de l’Université de Strasbourg se sont prêtés au jeu de la photo-témoignage sur le thème « Et vous, c’est quoi votre petit geste en faveur de l’environnement » ?

Une manière de rappeler que la préoccupation doit être quotidienne et que les petits ruisseaux font, souvent, les grandes rivières !
La collecte de ces petits gestes quotidiens a été réalisée par Clarisse Pham, ambassadrice des économies d’énergie en service civique à l’Université de Strasbourg.

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...en images

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Une Mulhousienne remporte l’étape régionale de Ma thèse en 180 secondes

Clémentine Bidaud lors de sa présentation chronométrée.

C’est devant un amphithéâtre Cavaillès plein à craquer que s’est déroulée la finale régionale de Ma thèse en 180 secondes, jeudi 6 mars. Première victoire : celle des organisateurs, qui ont fait cette année le pari d’ouvrir la manifestation au grand public.

Côté candidats, c’est Clémentine Bidaud qui représentera l’Alsace à la finale nationale, à Paris, le 14 juin. Elle a conquis le jury avec la présentation de sa thèse − en 180 secondes tout pile !  − consacrée à la miniaturisation d’isolateurs optiques et personnifiée par Léon et Manon les photons amoureux. « C’est une vraie surprise et une grande joie : cela prouve que le travail paye ! » s’est félicitée la doctorante, qui réalise sa thèse en co-tutelle entre l’Institut de science des matériaux de Mulhouse (IS2M) et du laboratoire Hubert-Curien (CNRS, Saint-Etienne).
Après Marie-Charlotte Morin (IGBMC) en 2014, Aude Chatelard (laboratoire Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée – Europe) en 2015 et Philippine Chambault (Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien) en 2016, Clémentine est la quatrième candidate féminine à remporter l’étape alsacienne du concours. Il faut dire que les filles étaient surreprésentées lors de la soirée du 6 mars (douze, contre quatre garçons). Une finale durant laquelle, cette année, on pouvait aussi regretter l’absence de représentant des sciences humaines et sociales.
Avec Clémentine Bidaud sur le podium, Geoffrey Cotin (Institut de physique et chimie des matériaux Unistra/CNRS) remporte le deuxième prix du jury et le prix du public ; Halima Elazhar (Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien) le troisième prix. Mickaël Mulot (Laboratoire santé de la vigne et qualité du vin – Inra/Unistra) reçoit lui le prix des lycéens, attribué le matin même.

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Retour sur la finale régionale de Ma thèse en 180 secondes en images

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Sélection en master : une équation à plusieurs inconnues

amphithéâtreLes promotions de master qui feront leur rentrée en 2017 auront été sélectionnées à l’entrée en première année, sur la base d’un dispositif entré en vigueur en décembre. Le point sur le pourquoi et le comment avec Benoît Tock, vice-président Formation, et Jean-Paul de la Rica, responsable du département Gestion des études, alors que la période de dépôt des dossiers d’admission bat son plein.

Dans quel cadre s’inscrit ce dispositif ?
Jean-Paul de la Rica :
La loi du 23 décembre 2016  autorise la sélection à l’entrée en master (M1). Elle est la conséquence de l’accord intervenu en octobre 2016 entre le ministère, la Conférence des présidents d’universités (CPU) et les organisations représentatives étudiantes. La logique est de garantir la continuité entre le master 1 (M1) et le master 2 (M2) et donc de supprimer la sélection entre ces deux années.

Toutes les formations sont-elles concernées pour la rentrée 2017 ?
J.P.d.l.R. 
: Oui, avec toutefois des dérogations : la sélection à l’entrée en master ne concernera pas les masters en droit. Comme toutes ses homologues en France, la Faculté de droit continue cette année à sélectionner au niveau M2 pour ces mentions afin, notamment, de garder une cohérence avec certains concours juridiques.
Par ailleurs, à titre transitoire, le ministère devrait aussi permettre à certaines formations de sélectionner en M2, leurs actuels étudiants de M1 n’ayant fait l’objet d’aucune sélection.

Quel est le rôle du portail national trouvermonmaster.gouv.fr ?
J.P.d.l.R. 
: Lancé en février, il a pour but de présenter une vue d’ensemble de l’offre de formations des universités françaises. A terme, il pourrait peut-être devenir une plateforme de candidatures type Admission post-bac (APB). Pour le moment, les candidats doivent se tourner vers les sites des universités et des composantes pour trouver capacités d’accueil, modalités et calendrier de candidature, contenu détaillé des formations,  prérequis, etc. La sélection s’effectue essentiellement sur dossier.

Jean-Paul de la Rica et Benoît TockQu’est- ce que le « droit à la poursuite d’études » ?
J.P.d.l.R. 
: C’est une autre nouveauté introduite par la loi. Aux étudiants qui n’auraient reçu aucune réponse favorable à leurs candidatures, le rectorat de région académique s’engage à faire trois propositions. Combien d’étudiants vont être concernés, selon quel calendrier, quels critères… ? Dans la pratique, il reste plusieurs inconnues à ce jour.
Benoît Tock : Cette réforme est une avancée puisqu’elle garantit à l’étudiant titulaire d’une licence, sous réserve qu’il réussisse ses examens, de sortir diplômé de master de l’université. En mettant en application effective le système européen LMD (licence, master, doctorat), on met fin à une situation ubuesque dans laquelle certains étudiants se retrouvaient bloqués entre M1 et M2.

N’y a-t-il pas un risque de diviser les formations entre « masters d’élites » et « masters poubelles » ?
B.T. 
: Je récuse fermement l’appellation de « masters poubelles », qui a été utilisée à tort et à travers. Il n’y aura pas de tels masters : vous m’imaginez demander à des équipes pédagogiques d’y enseigner ? Par ailleurs, un faible nombre de candidatures à un diplôme ne préjuge en rien de sa qualité. Chaque responsable de master aura la responsabilité de mettre sa formation à niveau pour la rendre attractive. D’autre part, la question des masters à faible effectif se pose indépendamment de la réforme.

Y aura-t-il des changements en ce qui concerne les droits d’inscription ?
J.P.d.l.R. 
: En aucun cas. Ceux-ci sont fixés au niveau national et ne bougeront pas. De la même manière, aucun frais d’examen des dossiers ne sera demandé.
B.T. : Autre argument qui devrait rassurer les étudiants : il n’y aura pas de diminution de capacité d’accueil des masters à l’échelle de l’université.

Quels impacts à terme ?
B. T. 
: Cela va entraîner quelques réorganisations dans les équipes pédagogiques. À moyen terme, la garantie de continuité de poursuite d’études offerte aux étudiants, qui n’est pas une garantie de continuité géographique, devrait accentuer le mouvement de brassage dans les formations. C’est très positif, d’un point de vue pédagogique. Les étudiants vont aussi devoir davantage anticiper leur projet professionnel, dès la troisième voire la deuxième année de licence.
J.P.d.l.R. : Pour réponse à la question de la mobilité géographique, des aides sont envisagées. Je pense que nous ressentirons vraiment l’effet de la réforme en 2018-2019, quand les étudiants en auront vraiment pris la mesure.

Elsa Collobert

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161 élèves participent à leur premier congrès scientifique

161 élèves de CM1 et CM2 de Strasbourg ont pris part jeudi 30 mars à leur premier Congrès scientifique, organisé par le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg, en partenariat avec l’International space university (ISU) à Illkirch-Graffenstaden.

Badge autour du cou, mallette à la main, ils ont investi les salles de l’ISU pour partager les résultats de leur recherche sous forme de posters et de présentations orales. Depuis plusieurs mois, ces enfants préparaient, accompagnés par trois doctorants de l'Université de Strasbourg, des présentations sur le thème « Vivre dans l’espace ». Recherches documentaires, classement des informations et préparation des interventions ont rythmé le quotidien de ces chercheurs en herbe.
Les enfants ont aussi eu la chance d’échanger en visioconférence avec quatre astronautes français : Jean-Jacques Favier à Strasbourg, Claudie Haigneré à Paris, Michel Tognini à Vaulx-en-Velin, et Philippe Perrin à Toulouse. Le musicien Philippe Geiss, qui a fait parvenir un saxophone à Thomas Pesquet dans la Station spatiale internationale, était également présent lors de ces échanges, pour le plaisir des petits comme des grands. De quoi compenser l’absence de Thomas Pesquet qui n’a pu participer à la visioconférence en raison d’une sortie-extra véhiculaire programmée à la dernière minute.
Le soir venu, ce sont des élèves « très fiers d’avoir été pris au sérieux » et « ravis de leur expérience » qui « sont repartis avec des étoiles plein les yeux », selon les dires des enseignants. Ces derniers étaient eux-mêmes impressionnés par les prestations de leurs élèves.
Ce projet a été porté localement en partenariat avec l’académie de Strasbourg, et il est soutenu par la Ville de Strasbourg, l’Eurométropole et la MGEN. Le Congrès scientifique des enfants est depuis 2009 une réalisation « Cité de l’espace Éducation ». Il est conçu et coordonné au niveau national par la Cité de l’espace à Toulouse, dans le cadre de ses activités éducatives.